Les Amis d'Allègre

Pas bien loin d'Allègre, la ferme des frères Perrel est un chef-d’œuvre façonné par le temps.
Envie de voir les détails d’une perfection simple, de revivre ou découvrir le passé, de laisser le superflu (pour quelques instants) et de ne garder que le vrai ?
En lisière du bourg de Moudeyres, la ferme des Frères Perrel a été transformée en un écomusée qui reçoit les visiteurs dans des bâtiments dont le plus ancien date du XVIe siècle. La présentation de la vie quotidienne peut se faire par des visites guidées.
Cette ferme typique du plateau du Mézenc a été occupée par les quatre frères Perrel jusqu'en 1974. Vous y verrez des outils de sabotiers, des pierres à venin, des pièges à taupe et tout ce qui permettait de vivre dans les conditions austères des longs hivers du Mézenc.
Le magnifique bâti de la ferme, a été à maintes reprises utilisées pour des tournages de films. La visite de la grange permet également de comprendre la réalisation des toits en chaume.
La grange, véritable cathédrale de paille, permet d'observer l'envers du toit de chaume sur 700m2 et le tressage des cloissoux de paille sur une magnifique charpente.
Pour en savoir plus, téléchargez le pdf. ci-dessous.
Photo extraite des sites de tourisme du Mézenc.

Repris dans le Document d’Objectif commandé par le Conseil Général et rédigé  en mai 2008, concernant le site NATURA 2000 (alors en projet) de la tourbière du Mont-Bar, quelques chapitres et un schéma ont spécialement retenu notre attention.

Ils brossent ensemble l'évolution passée qui a fait de la tourbière de Bar ce qu'elle est.

Ils tentent de se projeter dans l'avenir en échafaudant plusieurs hypothèses.

Dans ce schéma on reconnaît notre Tourbière de Bar à un stade crucial encore mal situé. Si les conditions sont favorables notre Tourbière pourra évoluer vers une Haute Tourbière réversible.

L'avenir dépend des conditions climatiques car on n’imagine pas qu’une nouvelle phase de drainages soit entreprise ! Hélas, pour le moment, le climat semble au réchauffement et pourrait faire craindre un assèchement fatal…

Pour en savoir plus, ouvrez le document pdf. ci-dessous. Vous verrez, il est très éclairant !

Voyez le document pdf. ci-dessous, fruit d’une étude menée par Hervé Cubizolle, Jerôme Porteret et Arnaud Tourman (Université Jean-Monnet de St Etienne. 42), Gilles Thebaud (Institut des Herbiers Universitaires de Clermont-Fd. 63) et Laurent Seytre (Conservatoire Botanique National du Massif Central de Chavanian-Lafayette. 43).
Cette étude est riche de la haute qualification de ses auteurs et de la finesse de leur observation de deux tourbières :
Celle de l’Etui, tourbière bombée à Sphaignes du massif granitique des Bois Noirs.
Et celle de Limagne, tourbière ombrotrophe installée dans un maar sur le plateau du Devès.
La tourbière du Mont-Bar n’est pas incluse dans cette étude de 2009, mais vous trouverez certainement un grand intérêt à lire notamment l’impact des conditions climatiques du marais de Limagne, non loin de Saint-Jean de Nay, et pas si loin d’Allègre.
L’étude comporte des résumés en Français, Allemand et Anglais, et le développement en Français, ainsi qu’une large bibliographie.
Bonne lecture de ce document pdf.

Le document pdf. que nous vous livrons en pièce jointe est l’intégral du Document d’Objectif (DOCOB) commandé par le Conseil Général et rédigé en mai 2008, concernant le site NATURA 2000 de la tourbière du Mont-Bar.
Vous y trouverez l’analyse des lieux naturels, la tourbière elle-même, la végétation du cratère qui l’abrite, la faune, et leur évolution.
Vous y lirez aussi l’observation de l’impact de l’homme sur ce milieu précieux, les visiteurs, le tourisme.
Vous y découvrirez les conseils de gestion donnés par les spécialistes de façon que les légitimes visites ne nuisent pas à la longévité de cet équilibre subtil, délicat et très fragile.
Peut-être connaissiez-vous l’existence de ce DOCOB. Ici vous allez pouvoir le lire.
Et, compte tenu des années qui se sont écoulées depuis 2008, vous allez pouvoir mesurer ce qui est advenu de cet équilibre fragile.

La tourbière est un milieu spécifique, fragile et vivant.
Il évolue notamment au gré des fluctuations de l’eau. Pluies, ensoleillement et chaleur, évaporation.
Les coussins se sphaignes et le substrat qu’elles recouvrent, se mettent en eau lorsque les pluies sont abondantes, ou sèchent en cas de stress hydrique. Les carex accompagnent ces fluctuations.
Des arbres aussi.
Entre les années 1980 et cette année 2015, les photos (voir le pdf. ci-dessous) montrent des époques bien différentes. Sur un plus long espace-temps c’est encore plus remarquable mais les témoignages manquent.
Les témoignages manquent mais les témoins existent : des arbres.
Quand la tourbière s’assèche, les graines d’arbres trouvent un terrain propice, germent et font naître des arbres. Que la tourbière se mette en eau, et les arbres s’asphyxient et meurent.

L’étude des espèces d’arbres de Bar, notamment du cratère et de la tourbière, est inscrite depuis des milliers d’années dans le livre que constituent, comme des pages, les accumulations de tourbe de la tourbière.
Leurs pollens sont conservés durablement dans le milieu anaérobie et acide.
Le dernier sondage effectué en octobre 2011 en est une démonstration.
De la recherche des pollens dans les strates de tourbe, sont déduits les palynogrammes que nous vous donnons l’essentiel ci-après.
Les palynogrammes sont les notes, courbes ou graphiques déduits des analyses polliniques, ou palynologie. Remontant plus loin dans le temps, des traces fossiles sont étudiées dans le cadre de la paléopalynologie. Le terme palynologie a été construit en 1944 par Hyde et Williams à partir des racines grecques palunein (saupoudrer) et logos (discours).
Pour en savoir plus, merci d'ouvrir le document pdf. ci-dessous.

Le Mont-Bar est réputé être un des rares volcans du monde, de type Strombolien, a receler une tourbière dans son cratère.
Une couche de 20 à 25cm d’argile a rendu étanche le fond du cratère de scories qui, sinon, serait poreux et laisserait les précipitations descendre par gravité et sortir en bas du cône.
Un lac s’est formé en fond du cratère, peu à peu transformé en marais puis en tourbière, les couches de végétaux s’entassant couche après couche.
Comme un dictionnaire conserve les mots, le milieu acide qu’est la Tourbière est un immense conservatoire des traces sauvages et humaines, animales et végétales.
Les strates de tourbe peuvent être datées, et, entre leurs pages, les pollens et autres traces qui y sont préservées. On sait ainsi à quelles époques les végétaux croissent ou décroissent.
La tourbe est un descriptif daté des variations du climat et de l’impact humain. Des carottages dans son épaisseur nous le révèlent. Des graphiques le traduisent en courbes chiffrées.
Pour en savoir plus, ouvrez le pdf. ci-dessous.
Rappelons qu'en dehors d'expériences scientifiques l'accès à la Tourbière est formellement interdit !

Situé à 30 minutes de Saint-Etienne, le château culmine sur un piton rocheux et offre un splendide panorama sur la vallée de la Loire. Bâti dès le début du XIIe siècle, il était entouré de 3 enceintes complétées par des tours, dont la plus haute, la tour ronde, a été édifiée au début du XVe siècle.

Les événements comme l'apparition des armes à feu, entrainèrent des extensions, des aménagements des systèmes de défense. Le calme revenu dans le royaume de France, l'intérêt stratégique du Château de Rochebaron perdit son importance. Les seigneurs aménagèrent leur logis pour y créer des conditions de vie moins austères et à partir du XVIIe siècle quittèrent progressivement le site pour des résidences plus confortables.

Rochebaron a appartenu successivement aux Rochebaron, aux Chalencon, aux Isserpens, aux La Rochefoucauld, aux Giry et aux Fisicat. Le château, progressivement abandonné n'eut plus de propriétaire au début du XIXes. Le site est aujourd'hui municipal et géré depuis 1972 par l'Association des Amis de Rochebaron. Son histoire présente un bon nombre de rapprochements avec celle du château d'Allègre et de ses seigneurs.

Le site, le château, sa fête médiévale, valent amplement la visite et vous étonneront !
Pour en savoir plus ouvrez le pdf. ci-dessous...

Quelle idée de visiter la Haute-Loire par ses routes...
Oui, c'est bien vrai, notre département est l'un des plus riches en sentiers de randonnée et rien ne vaut, y compris pour la santé, de marcher en sous-bois, de respirer les parfums de champignons ou les prés mouillés le long des ruisseaux.
Notre réseau routier est le 2ème le plus haut de France en termes d'altitude ! C'est aussi l'un des mieux entretenus et déneigés en hiver. Cela vaut bien un hommage et un détour...
Rouler tranquillement d'un village à l'autre par les petites routes, voire par les pistes forestières, sous les arbres, et découvrir à chaque virage un paysage nouveau. S'arrêter sur les aires de pique-nique et savourer le fromage, le saucisson ou la terrine d'Agneau Noir du Velay sur une tranche de bon pain au levain naturel...
Lisez le pdf. ci-dessous pour apprécier nos routes, même l'hiver.

Avec les deux-tiers de son territoire à plus de 800m, la Haute-Loire est un pays de Hautes-Terres.
On sent monter mille légendes des paysages sans cesse différents, entre cultures et forêts, lacs et gardes rocheuses.
Le Velay Volcanique est plutôt à 1000m autour d'Allègre.
L'altitude, les terres rouges ou noires et les climats du Velay et de Haute-Loire créent des reliefs, des végétations et des races animales particulières.
Plongez dans le document pdf. ci-dessous et vous trouverez les chiffres qui se cachent dans nos paysages et les expliquent.

Plusieurs communautés de communes situées à la périphérie du Parc « sont coupées en deux », telle notre communauté de communes des Portes d'Auvergne. Allègre, Monlet, Varennes, la Chapelle, sont dans le Parc tandis que sa moitié sud, dont sa principale commune, est hors Parc...
Situation quelque peu étonnante, que celle d'Allègre, Varennes Saint-Honorat, Monlet, Chomelix, et autres communes du Velay, d'appartenir au Parc des régions du Livradois et du Forez...
Elles sont un peu de Velay dans le Parc.
Le Parc NR-LF rassemble des élus de la région Auvergne, des départements du Puy de Dôme, de la Haute-Loire et de la Loire depuis 2011, des communes et depuis 2011, des EPCI, communautés de communes. Le nombre de voix détenues par chaque représentant va décroissant de la région (Conseil régional), les départements (Conseils Généraux), les communautés de communes (conseils communautaires), jusqu'aux communes qui disposent chacune d'une voix.
Outre son personnel administratif dont le Directeur est Jacques Fournier, le Parc est conduit par un Bureau autour de son Président, Tony Bernard, et un Conseil Syndical.
Les élections municipales de 2008 avaient amené un renouvellement des élus au sein du Conseil Syndical.
2011. De nouvelles élections viennent d'avoir lieu pour renouveler les membres du Bureau du Parc choisis parmi les membres du Conseil Syndical...

Loin d’être des zones sanctuarisées, les Parcs Naturels Régionaux (PNR) créés dès 1967, sont des creusets d’expérimentation et d’innovation dans nos territoires vivants et sensibles.
Ils prennent en compte l’humain avec son cadre de vie, social, culturel, naturel, cultivé, urbain..
Régulièrement l’Etat évalue résultats et projets, et renouvèle la Charte qui lie à lui chaque PNR.
Les Parcs Naturels Régionaux couvrent (2015) 3,1 millions d’habitants, 72 000 exploitations agricoles, 320 000 entreprises, etc. On ne peut résumer en quelques lignes les 300 pages de la Charte de notre Parc, ses annexes et ses cartes.
Notre Parc Naturel Régional Livradois Forez (PNR-LF), en région de moyenne montagne, né dans les années 80, s’étend de la commune de Chateldon, au Nord, à celle d’Allègre, Porte Sud du Parc.
Sa devise est « Inventer une autre vie, respectueuse des patrimoines et des ressources. »
Qualité de l’eau, biodiversité, services à la population, accueil aux entreprises et aux nouveaux habitants, circuits courts, emprise urbaine sur les terres cultivées (etc.) font partie de ses préoccupations. En 2012, 125 communes du PNR-LF sont en Puy de Dôme pour 45 en Haute-Loire. Quelques communes de la Loire complètent le territoire des Hautes Chaumes sur les deux versants des Monts du Forez...
 

Bar est relativement isolé du milieu naturel mais des corridors sauvages subsistent. Jusqu’aux années 1960 les agriculteurs mettaient leurs bêtes à pacager haut sur ses flancs.
Au XIXe s, moutons et bovins étaient menés jusque sur la Tourbière où George Sand note "les chemins aléatoires qu’ils y tracent".
Bar et son cratère, sont un habitat restreint peu adapté à la faune de grande taille (cerf) et même à la faune de taille moyenne (sanglier, chevreuil).
Martres et renards trouvent refuge à Bar, tout comme une faune plus secrète, plus discrète. A l’intérieur du cratère, la faune est sélectionnée par le milieu acide particulier qu’est la tourbière, ainsi que par la hêtraie et les plantations de résineux.
Une trentaine d’espèces d’oiseaux y ont été observées, dont le Pic Noir tenu pour emblématique. Chaque année hirondelles et martinets reviennent chasser en volant entre Bar et les maisons d'Allègre.
Quelques papillons endémiques et 11 espèces de libellules et demoiselles ont été recensées dont l'atypique Gomphe Semblable.
Quelques batraciens n'y sont à leur aise que les années pluvieuses, et le Lézard Vivipare, lui aussi habitant atypique...
Pour en savoir plus, merci d'ouvrir le pdf. ci-dessous.

Les orgues basaltiques sont parmi les paysages les plus étonnants de notre Velay Volcanique.
On connaît en général les Orgues d'Espaly, mais le volcan de Ringue, sur le territoire d'Allègre, en possède de fort belles aussi, et de lignes variées selon l'endroit du volcan où elles se sont formées. Paysage troublant, géométrique, ordonné et chaotique à la fois.
Elles se trouvent dans les carrières encore en exploitation, au bas de la route qui descend d'Allègre à Menteyres, sur la route de Fix Saint Geney. On ne les visite pas jes jours ouvrés, mais en le demandant... gentîment, on peut parfois y accéder le samedi ou le dimanche...
La formation des Orgues suit une série de circonstances que le document pdf joint vous détaille. Merci de patienter le temps de l'ouverture de ce document pdf un peu "lourd"...

Dans l'article précédent sur le Mont-Bar, nous vous rappelions que la commune d’Allègre est installée sur quatre volcans et demi. Dont, bien sûr, Bar qui culmine à 1168m. L'étonnant volcan strombolien recèle une tourbière en son cratère :

La Tourbière de Bar, dont la surface est à une altitude de 1137m.

Cette configuration est rare, nous exposa le professeur-chercheur Hervé Cubizolle lorsqu’il vint à Allègre le 4 octobre 2011 pour effectuer la série de sondages et analyses que nous vous racontons dans le pdf. ci-dessous.
Selon son expérience, il n'existerait dans le monde que trois volcans dont les cratères abritent une tourbière et dont l'ensemble est comparable au Mont-Bar.

La Tourbière de Bar est l'objet de mille légendes et superstitions.
Quelle fut-elle et quelle est-elle ? Un lac ? Des joutes nautiques ? Un trésor de pièces d'or ? Un coup de force ?

Qu'en écrivit George Sand et qu'en pensent les spécialistes du CPIE du Velay ?

Ouvrez le pdf pour en savoir plus ! Merci de patienter le temps de son ouverture...

On n'a pas visité Allègre si on n'est pas monté à Bar...
Le chemin prend derrière la salle polyvalente George Sand et monte par le flanc Nord. Pas trop difficile, mais un peu quand même : mettez de bonnes chaussures, une chemise légère mais à manches longues. Prenez un bâton de marche... et un appareil-photos.
La commune d’Allègre est installée sur quatre volcans... et demi. Bar culmine à 1168m, Baury à 1126m, Montchaud à 1069m et Ringue à 1001m. Le petit volcan des Cinq-Fontaines culmine à 966m. L’altitude du plateau au pied de Bar varie de 964m à 1027m.
Bar, volcan strombolien, marque la pointe nord du plateau basaltique du Devès. Ce plateau est constitué par l’empilement de coulées de laves, souvent prismées, surmonté de 150 volcans.
Bar n’est pas un cône parfait. Il est incliné vers le Nord tandis qu’au Sud-Est il est échancré, ce qui n’est pas sans importance. Quand on tourne autour de Bar, l’inclinaison et le découpage du rebord de son cratère, lui donnent trois aspects bien différents...
Pour en savoir plus, pour comprendre ce que vous allez voir et bénéficier des lumières du CPIE du Velay, ouvrez le pdf. ci-dessous (il est volumineux, merci de patienter le temps de son ouverture !).